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  DESSINS FIGURATIFS РУ FR DE EN

Dès son enfance Pougny était passionné par le dessin. Pendant ses études au Corps de cadets de Nicolas, alors qu'il dessinait des caricatures amusantes de ses camarades et professeurs, pour la première fois il ressenti l'approbation du public, ce qui probablement influença sa décision de s’orienter vers les beaux-arts dès la sortie du corps.
Pougny dessinait en permanence et il affectionnait particulièrement les petits carnets de croquis. L'un de ces carnets, conservé au Musée russe, date du milieu de 1917. Il ne contient pratiquement pas d’esquisses d’après nature et rempli surtout des compositions de ses futurs tableaux ; ce sont principalement des natures mortes « imaginées » dans le style du « naturalisme constructif ».

1914-1916. Nuit blanche à Petrograd. Encre de Chine sur papier 1914-1916. Maisons. Encre de Chine sur papier 1915. Escalier. Encre de Chine sur papier 1916-1918. Escalier (Entrée de maison). Encre de Chine, papier. Galerie Trétiakov, Moscou, inv. Р-4209 1917. Révolution. Encre de Chine sur papier 1917. La Nuit. Encre de Chine sur papier
1916. Lecture au balcon. Encre de Chine sur papier 1916. Intérieur. Encre de Chine sur papier 1914-1915. Chaise et Boîte de violoncelle. Encre de Chine sur papier 1916. Pianiste. Encre de Chine sur papier 1915. Intérieur avec mannequin. Encre de Chine, papier. Musée national d'art moderne, Paris 1914. Khlebnikov lisant ses poèmes à Xana. Encre de Chine sur papier

Outre des croquis, Pougny réalisa également des œuvres graphiques, présentées par la suite lors d'expositions. Il s'agit surtout de dessins à l'encre de Chine. En 1918 pour « l'Exposition de peinture et de dessin modernes » du Bureau artistique de Nadiejda Dobytchina, Pougny présenta 9 dessins à l'encre de Chine, réunis sous le titre « Pétrogradskaia storona ». Travaillant à l'encre, Pougny n’utilise pas la ligne comme un seul moyen d’expression mais également la tache, ce qui rapproche son œuvre graphique de la peinture dans son exécution. L’artiste n’avait jamais arrêté de faire des dessins figuratifs, même lorsqu'il était en pleine expérience de l’abstrait (1914-1916). Dans ses dessins figuratifs il réunit deux styles différents, cubisme et réalisme, pour obtenir de cette synthèse des effets artistiques singuliers.
En 1919 Pougny réalise dans cette manière « synthétique » sa dernière série de dessins (vues de Vitebsk et de la gare de Vitebsk à Petrograd).

1919. La Neige. Encre de Chine sur papier 1919. Église. Encre de Chine sur papier 1919. Rue enneigée. Encre de Chine sur papier 1919. Escalier. Encre de Chine sur papier 1919. Pont de chemin de fer. Encre de Chine sur papier 1919. Vitebsk. Encre de Chine sur papier. Musée national d'art moderne, Paris

Dans ses œuvres très « formalistes » Pougny tache à conserver un lien avec le monde visible des objets, car il est convaincu que les objets familiers enrichissent l'œuvre d'associations et de significations supplémentaires ; il en parle également dans ses articles théoriques, notamment dans « Peinture Moderne » (1923).
Peu après son installation à Berlin Pougny présente des dessins, figuratifs et abstraits, lors d’une exposition personnelle à la galerie Der Sturm (février 1921). Selon le catalogue, environ 160 dessins figuratifs, que l'artiste apporta de Russie dans ses maigres bagages, sont exposés. Quarante ans après, Xana en répertoriât 68 dans le catalogue raisonné. Cela signifie que plus de la moitié de dessins fut perdue, notamment lors les déménagements des années 20-30.

La période berlinoise de Pougny (1921-1923) est fructueuse : il peint beaucoup et pour gagner sa vie travaille également sur commande. Avec Xana, il crée des décors de théâtre, dessine des illustrations de livres. Pougny fait le travail sur commande à contrecœur, car il se sent obligé de faire des compromis avec les clients. Parmi les projets réussis on peut citer l’illustration du recueil des contes dont il est auteur : Пуни Иван. Сказки-минутки. Изд. Русское творчество, Берлин, 1922.

1922. Illustrations des contes d’Ivan Pougny, dessins d’I. Pougny et X. Bogouslavskaïa (Пуни, Иван. Сказки-минутки. Изд. Русское творчество, Берлин, 1922)

Après son installation définitive à Paris (automne 1923), Pougny poursuit sa recherche artistique. Lors d'une exposition personnelle à la galerie Barbazanges (1925), il présente ses nouvelles œuvres, « vivantes » et optimistes. Mais ce n'est qu'une courte étape dans son long voyage artistique. Pougny arrive progressivement à une manière de peindre de plus en plus simplifiée et primitive. Son exposition personnelle suivante (dessins de grand format) à la galerie Jacques Bernheim (avril 1928) laisse les visiteurs perplexes. Les dessins étaient réalisés dans un style si particulier et avec une telle maladresse enfantine que certains n’arrivaient pas à comprendre si l'artiste l’avait fait exprès ou s’il ne savait pas dessiner tout simplement. Pendant presque deux ans encore l’artiste conserve cette manière, mais après 1931 il la laisse définitivement. Cependant la façon de peindre des objets et personnages d’une manière stylisée et simplifiée devient un des procédés favoris du peintre.

1928-1930. Dessins au crayon dans le style primitif