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Les fonds sont exécutés avec des traits bleus verticales, larges et légèrement ondulés, sur un bleu ciel, avec des « mouchetures » de couleurs visibles entre les traits (catalogue raisonné n° 476, 492, 493). « Femme au fauteuil » apparaît (n° 488, 489). Plus tard les intérieurs s’enrichissent de détails : un piano (n° 513) et un jeu d'échecs (n° 517). Les natures mortes sont toujours composées des mêmes objets : palette, masques, pipe, assiette de fruits, draperie ; mais les objets sont de plus en plus déconstruits, fondus, ils deviennent des signes ou des simples éléments picturaux, qui au final, se transforment en taches colorées. Les objets sont peints de manière schématique et simpliste avec beaucoup de spontanéité, évoquant un croquis. Les lignes, censées être droites, ne le sont pas, elles s'agitent comme si elles avaient honte de suivre la règle (il y a quelque chose d'une révolte d’adolescent). On dirait que les œuvres crient : « Nous ne voulons pas être soignés et ordonnés, nous sommes tels que nous sommes, celui qui comprendra notre vraie beauté discrète, nous appréciera ». Le passage de la couleur vibrante à des taches de couleur locales (cette propriété s'enracinera, il n'y aura pas de retour au clair-obscur). La couleur locale peut également vibrer à l'intérieur d'une tache, mais selon ses propres lois, qui n'ont rien à voir avec le clair-obscur. La transition vers le primitivisme (présent auparavant que dans la forme) est ainsi achevée. Les couleurs sont toujours un peu délavées, par contre elles ne sont plus que jaunâtres, mais composées, plus souvent dans les tons verts ou bleus avec l'ajout du roux. Les couleurs principales (généralement toutes atténuées) sont : le bleu (bleu de Pougny), le vert (oxyde de chrome), le jaune-vert (moutarde), l'orange foncé (tirant vers le rouge), le blanc, le noir (gris). Le trait est le plus souvent liquide ou très liquide. Les craquelures et les écaillements légers sont fréquents (peinture sur des vieilles toiles déjà peintes), ce qui donne à l'œuvre sa personnalité, la rendant vivante et changeante avec le temps (cette particularité s'établira désormais). Participation à des expositions : jusqu'en 1943, Pougny ne s’expose pratiquement pas, à l'exception des Salons des Tuileries ; 1943 - exposition personnelle à la Galerie Louis Carré. |